Extrait du journal

Cette fois, vraiment, il n'y a pas à équivoquer. Le meurtre commis par les gendarmes à Draveil sur. les ouvriers en grève n'a pas l'ombre d'une excuse. S'il y a eu hier, parmi tes ouvriers qui délibéraient pacifiquement, un mort, un homme blessé mortellement, neuf blessés, la responsabilité tout entière, sans chicane possible, sans atténuation possible, pèse sur la force armée. Il n'y, a pas eu provocation, il n'y a pas eu agitation, il n'y a pas eu désor>dre. Ce n'est pas pour refouler ou même pour prévenir des violences, ce n'est pas pour protéger des « jaunes », que les gendarmes ont fait feu. C'est pour arrêter un ouvrier avec lequel" un gendarme avait eu une querelle le ma-tin, que la force armée a envahi la ver.andah. où les -grévistes stationnaient et devisaient en attendant le retour d'une délégation. Ils ont essayé de pénétrer dans la salle de réunion. Et comme ils se heurtaient au refus des grévistes et" du propriétaire, ils sont sortis de nouveau sous la verandah et par les fenêtres ouvertes ils ont tiré sur 4es ouvriers massés....