Extrait du journal

Aujourd’hui la France ne saurait, sans compromettre ses intérêts et sa dignité, rester étrangère à la lutte que vont ouvrir les prétentions de la Prusse : cette puissance ne manquera pas de réclamer la présidence de la dicte de Francfort ; elle parlera haut, parce qu’elle aura derrière elle la Russie son alliée. Mais la France fera aussi entendre sa voix : elle appuiera les états secondaires de l’Allemagne dans leurs droits, et sera en mesure de donner de la force et de l’autorité à sa protection, qui malheureusement a été jusqu’ici illusoire. Il est bien temps qu’elle reprenne le rang dont tant d’humiliations et de complaisances l’ont fait descendre ; il faut que l’Allemagne soit libre sous la garantie de la France. Espérons que notre diplomatie ne faillira point à cette grande et généreuse mission....