Extrait du journal

Les préoccupations politiques s’effacent en ce moment à Vienne devant un incident financier qui produit une vive sensation. Le conseil d’administration du Crédit mobilier autrichien avait résolu, dans sa séance du 27 décembre, de distribuer un escompte de dix florins par action sur les résultats prévus, mais non réalisés, de l’exercice 1865. Mais avant l’ouverture de rassemblée générale des actionnaires, le ministre des finances a mis un veto à cette décision ct a interdit le paiement du coupon de janvier. A la suite de celte défense, le conseil en masse a donné sa démission. Une mesure analogue à celle qui vient d’atteindre le Crédit mobilier a été prise également à l’égard de la Compagnie du chemin de fer franco-autrichien. Quoique la législation qui régit en Autriche les sociétés par actions interdise la distribution de dividendes partiels, avant la clôture de l’exercice, et qu’à ce point de vue la mesure prise par le ministre des finances soit parfaitement légale, elle n’en a pas moins troublé une foule d’intérêts ct produit une forte dépression des cours....