Extrait du journal

Voici quelques-unes des réflexions du Journal det Débats, sur la nouvelle Constitution : « Nous sommes assez vieux dans la \ ie et dans l’etude pour savoir qu’il n’y a aucun gouverne ment qui soit absolument bon ou absolument mau vais. Nous avons nos préférences et nos regrets; niais nos prédilections ne nous rendent point aveu gles, et nous savons qu’il y a dans l’unité de pou voir des chances de grandeur et de prospérité pour un pays. Le consulat et l’empire eu font foi : tout dépend du temps et de la direction que prend le pouvoir. La forme du gouvernement actuel peut se prêter au système du despotisme éclairé ; irais nous re connaissons loyalement que, sur d’autres points, la Constitution de 1832 semble se rapprocher des chartes de 181V et de 1830. Les deux points prin cipaux de rapprochement sont la définition du pouvoir central et le droit de dissolution du corps législatif. * « La définition du pouvoir central que crée la Constitution de 1832 est empruntée aux chartes ' monarchiques de 1 St V et 1830 plutôt même qu’à la Constitution de l’an VIII. Nous ne faisons pus de vêla un reproche à la Constitution de 1832. Les choses nécessaires n’ont qu’une seule et même dé finition. Quiconque voudra que le pouvoir soit fort et actif, sera loreé de le définir comme les chartes de 181V et de 1830 dé finissaient le pouvoir royal. Il n y a pas deux sortes de pouvoir central, il u’v en a qu’une. x 18V8 avait été un grand coup porté au pou voir central ; 1832 est la restauration de ce pou voir, et même cette restauration fait plus que de restaurer le pouvoir central tel qu’il était sous la monarchie constitutionnelle : elle lui donne une pu opulence décisive pour la responsabilité d’une l'art, et par l’organisation du corps législat.f, d’au tre part. En marquant ainsi les points essentiels sur les quels la Constitution do 1832 se rapproche des chartes monarchiques de 181V vl dè 1830, nous disons de quel côte surtout nous nous associons à la pensée de la Constitution de 1832. —Armand Berlin....