Extrait du journal

AU FIL DES HEURES L'affaire des avions Le ministre des Affaires étran gères a déclaré, hier, avec force, que le gouvernement français avait inter dit toute livraison d’armes et de munitions à l’Espagne. Cependant,a^t-il ajouté, s’il était prouvé que certaines nations européennes n’observaient pas la même neutra lité, nous pourrions alors modifier notre attitude. Or, dans le même mçment, des avions venant d’Italie ont tenté de rallier l’armée du général Franco. Le gouvernement de Rome nie les avoir envoyés. 11 est possible, en effet, qu’ils aient été vendus par l’industrie privée. Mais alors M. Mussolini de-, vrait défendre ce commerce. Sans H I quoi les incidents les plus graves. * "'pourraient surgir* quelque jour. On se rappelle les récentes protestations de la presse italienne contre l’Angle terre à propos de la fourniture de, balles aux Abyssins. Les Italiens n’auraient guère admis alors- qu’on vienne leur répondre que les fabri ques privées étaient libres de vendre ce qu’elles voulaient. Si donc les gouvernements de Rome et de Berlin sont pacifiques, comme ils le disent, ils suivront notre exemple et s’abstiendront, dût la liberté du commerce en souffrir, de laisser exporter aucun matériel vers l’Espagne. On. croit d’ailleurs qu’ils se résoudront à prendre ce parti. Ils ont présentement d’autrès buts que de se mêler aux affaires de la péninsule ibérique. Leurs affaires sont à l’est, et ce. n’est d’ailleurs .pas très rassurant non plus. j __ . QALLUS. i...