Extrait du journal

reil ni son moteur ni scs commandes. Saoul'de joie; il fêtait; l’heure unique c où . il n’y avait plus d’ennemis ». On te vit monter, par une folle chandelle, dans l’azur. Il bourdonna dans; le ciel pur. Puis,, il tomba. Et l’on ne ramàssa de lui, dans sorti avion fracassé, qu’un corps dé mantibulé; enfoui sous la ferraille et les débris de sa machine. ■je ne savais pas, alors que la mort ne. comptait pas, que sa chute serait symbolique. Il était mort deux heures après que la . guerre était morte, quand le rêve de la fraternité semblait réalisé. Il avait donné sa vie pour que cette < minute » devint l’éternité. L’Armistice ! Il n’y a que ceux qu’il surprit les armes- à la main qui peuvent savoir ce que ce fut. Un instant- prodigieux, dans l’Histoire, où personne n’avait plus personne pour adversaire. Une minute où chacun aimait:son prochain. Un- moment sans vaincus. Car le 'combattant respectait trop le combattant adverse pour ne'pas lui tendre la main. A ce moment-là, sur le front, il n'y - avait plus que des amis. Les choses ont changé, depuis. Et, d’abord, le combattant faisait peur à l’arrière. - ■ — Il poussera des ombrelles sur les baïonnettes, écri vit quelqu'un, prophétiqueLe combattant était las. ' Mais, qui n’a rêvé de revivre cette, heure sans secon de ? L’Armistice tel qu’il fut ? La paix dans les âmes et...