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L’Œuvre, 3 mai 1925

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L’Œuvre
3 mai 1925


Extrait du journal

L'exemple de la Seine est particulièrement instructif à cet égard. Sur plus de 1.000 électeurs sénatoriaux, en effet, il n'en est guère que 180 (députés, conseillers généraux et conseillers d'arrondissement) qui le soient de droit, à raison de leur qualité : tous les autres sont désignés par les Conseils municipaux de Paris et de banlieue. Si, d'une part, on se souvient que, le 5 avril dernier, M. Millerand, élu au premier tour, n'obtint. cependant qu'une vingtaine de voix de plus que ses concurrents réunis, et si, d'autre part. on considère que les délégués élus par le Conseil municipal de Paris, et tous réactionnaires, étaient au nombre de 30, force est de constater qu'un renversement de la majorité dans le Conseil municipal — et par conséquent de ces 30 délégués — aurait eu pour effet de changer complètement le résultat du scrutin : non élu au premier tour, M. Millerand pouvait être effectivement battu au second....

À propos

L'Œuvre est un hebdomadaire devenu quotidien fondé par Gustave Téry, ancien rédacteur du Journal, du Matin et collaborateur de L'Aurore. Le journal s'est d'abord affirmé comme socialiste et anticlérical avant de rejoindre le nationalisme intégral prôné par Maurras et l'Action Française au moment de l'Occupation. Le titre fut pacifiste durant les guerres mondiales, bravant la censure dès 1914 et favorable au Cartel des gauches (1924) puis au Front populaire (1936).

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