Extrait du journal

rien en dehors de 1'Etat, rien contre l'Etat. L'enfant, dès qu'il est en âge d'apprendre, appartient à l'Etat et à lui seul. Pas de partage possible » Comment un enfant, la chair de notre chair, l'Etat aurait sur lui des droits égaux, supérieurs peut-être à ceux du père et de la mère ? On peut estimer que c'est là une doctrine spartiate, outrancière même. On ne peut nier qu'elle soit claire. Nous sommes en train de construire une grande Italie. Pas de discussion sur le régime Les discussions empèchent d'avancer. », etc., etc. Lorsqu'on rapproche de ces paroles orgueilleuses et tyranniques les procédés employés par le fascisme pour conjurer la crise économique lorsqu'on songe aux emprunts multipliés, aux garanties données aux capitalistes étrangers, aux hypothèques consenties, aux industries mécaniques, textiles, électriques, chimiques qui n'ont plus d'italien que le nom et qui appartiennent en réalité aux Américains lorsqu'on sait que, pour conserver son prestige, le pouvoir dictatorial a dû livrer son économie à la finance anglo-yankee, l'on se demande comment la nation italienne a pu tolérer une aussi tragique contradiction entre les paroles de son Gouvernement et la réalité des choses....