Extrait du journal

Combien de romans, pourtant, et des plus célèbres, gagneraient à être réduits à cinquante bonnes pages 1 Combien de soigneusement composées, écrites avec probité, eussent fourni à un rhétoriqueur habil5 au développement la matière de deuxièmes ) 1 Au lieu de remettre cinq ou six fois leurs nouvelles sur le métier, pour aboutir à un mince volume, les Jharaud, ces maîtres admirables, n'eussent-ils pas mieux fait de permettre leur galop à leur plume et d'entasser roman sur roman 1 N'oublions pas, à leur décharge et à celle des très rares artistes qui restent fidèles à la mesure, à la sobriété, que les plus beaux romans de notre trésor tramrais la Princesse de Clèves, Adolphe, René, Dominique, Pierre et Jean, ne sont proprement que des « nouvelles par leurs proportions. Si les jeunes auteurs écoutent quelque pédagogue, qn'il leur répète e Soyez sobres. Quand vous aurez écrit cent pages, faites-en dix elles en seront dix fois meilleures. » Qu'ils traitent les fils de leurs veilles comme la mère du héros Namouna avait fait du sien...