Extrait du journal

— Tout d’abord, me dit l’un d’eux, < tenez pour bien assuré que Sa MajestéNicolasII n’a fait aucune observation au sujet des mesures militaires du général André. Il y a pour cela trois raisons : la première, c est qu’au moment où on place l’incident, l’empereur était gravement malade et qu il avait des soucis matériels le mettant dans 1 impossibilité absolue d'entamer des pourparlers de celle nature. La seconde, c’est qu'il connaît trop le sentiment français pour ne pas comprendre qu'une pareille intervention, aussi insolite qu'étrange,blesserait à juste titre l'amour-propre d un grand pa> s qui veut être le maître chez lui et qui ne saurait supporter suera politique lui soit dictée par un souverain étranger, même par un allie. Ce n'est pas au moment ou on a tend le jour favorable pour établir un nouvel emprunt en F rance qu on se serait livré à une pareille imprudence et, enfin, la troisième raison, c'est qu’à coup sur le gouvernement français n’aurait pu, sous peine de perdre tout prestige, aux yeux des autres pays, accepter semblable intervention. ....