Extrait du journal

Mémoire* d’un Enfant de la Savoie. PAR M. CLAUDE GENOUX. Dans notre société, où tout est livré au fait du hasard, ou la justice a des systèmes cellulaires pour punir le mal qu’elle ne veut pas prévenir, et qui reste aveugle pour les bienfaitsqni s’accomplissent à son insu et, polir ainsi dire, malgré elle ; société qui tourne entre ces deux aphorismes; Chacun cher soi, chacun pour soi, on le bon chien se fait de lui-même, on voit poindre cà et là de singulières organisations, d'étranges types de prodigieuses anomalies ; astres soudains qui apparaissent un moment au ciel des populations désolées pour les éclairer et les réchauffer de leurs mille rayons, et qui plongent l’idéologue et le philosophe dans le monde des transformations sociales. Parmi ces titres d'exception les uns brillent d’un éclat entrevu, s’effacent, pour ainsi dire, au premier vent de malheur qui les touche tandis que d'autres, au contraire, vont toujours s’élevant, (.a expia traversent pluie et brume et rejouissent de leur présence le pauvre peuple, qui se lamente dans ses ateliers improductifs, réchauffent le berceau des petits enfants, encouragent l'amour des mères en faisant refleurir l’idéal des femmes....