Extrait du journal

La croix a toujours été un signe de contradiction, et notre journal n’aurait pas été digne de son titre s'il n’avait sa part de souffrances. Je ne reviendrai pas sur le jugement prononcé par le tribunal de la Seine, les lecteurs de la Croix connaissant l’ensemble du débat, “et ce Jugement étant, au surplus, en appel. On ditgénéralement qu’on a vingt-quatre heures pour maudire ses juges, mais l’Evan gile nous commande au contraire, loin de les maudire, de prier pour eux. Nous prierons aussi avec ferveur pour que la Providence prenne en main la Cause de notre œuvre et qu'elle daigne donner les moyens & ceux qui s’y son. dévoués de continuer l’apostolat des âmes» ; Souvenez-vous qu’au calvaire tout semblait perdu pour l’Eglise naissante, et on se trouvait pourtant & la veille de la Résurrection. Confiance donc en Dieu, quoi qu’il arrive ! J’ai aussi bon espoir dans la jus tice de mâ cause, qui sera reconnue, je l’espère, par la Cour. . Il faut cependant se prémunir contre toutes les éventualités, et j’ài déjà reçu non seulement d’innombrables marques de sympathie, mais des propositions de concours des plus touchantes. ’ . ’.. ■ Je sais que je puis compter sur mes confrères de la presse, sur le nombreux personnel quL m’entoure, comme aussi sur tous les amis et lecteurs des jour naux et revues de la Maison de la Bonne Presse. Jesais que, si je voulais faire un appel, je retrouverais en bien peu de temps des millions pour la reconstitution complète de cette maison; mais, encore une fois, j’ai pleine confiance et je pense que cela ne sera nullement nécessaire. Je crois, du reste, par moi-même et avec mes propres ressources, pouvoir assurer la continuation de l’œuvre entreprise. Je n’en remercie pas moins et de tous cœur mes confrères de la presse de leurs bienveillants comptes rendus du procès. Je remercie aussi tous ceux qui m’ont écrit ou donné des marques de sym pathie. Je ne veux pas arrêter l’expression de cette sympathie et la satisfaction qu’y trouvent les nombreux amis de la Mai son de la Bonne Presse. Voici donc la proposition que ie me permets de leur faire....