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La Croix, 18 août 1894

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La Croix
18 août 1894


Extrait du journal

Les malades pauvres admis gratuitement, grâce à la souscription, atteignent à peu près un millier, non compris les sœurs gardemalades ; et d’autre part, une foule d’infirmes non admis se pressent encore au Secrétariat de l’œuvre avec les recommandations les plus touchantes. Eiit-on l’argent,Jes trains sont remplis et déjà on a admis 40 malades de plus qu’on a de lits à offrir à Lourdes; il faut donc attendre un an. Et cependant, quelle urgence! quels bons motifs pour ne pas attendre un an ! « Mon fils aîné est mort à 7 ans tuberculeux, mes autres enfants de 4 et 6 ans sont atteints de la maladie,, et le médecin a dit qu’il est inutile de le déranger, parce qu’ils sont tuberculeux. Voici le certificat. » Cette pauvre femme dont les jambes se retirent et qu’il faut maintenir avec des poids. % Cette petite qui eût été admise si la dame patronnesse n’avait pas été empêchée de venir au Comité; le père est palefrenier, il a six enfants; celle-ci a 11 ans, et une coxalgie la rend infirme depuis 5 ans ; sa candeur excite l’intérêt, le médecin charitable qui est allé la voir insiste. D’autres qui ne-croyaient pas, sous le coup de l’épreuve, se tournent enfin vers Dieu, il faut leur répondre : trop tard ! * * Les brancardiers seront à leur poste à Paris, d’autres à Lourdes, enrôlés pour se faire serviteurs et porteurs des pauvres pen dant cinq jours. Nous avons vu sous la cour roie des brancardiers, des généraux, dont les étoiles ont brillé au champ de bataille ; des magistrats, des riches de toutes les classes. Servir à Lourdes, c’est envié, il faut s’inscrire? On a, dit-on, calomnié ces dévouements. Qu’importe le roman? A-t-on jamais vu dans l’Eglise le dévouement cesser à cause des calomnies. Les Petites-Sœurs de l’Assomption, gardemalades, occupent leur poste en chaque train ; elles ne quitteront pas leurs protégés, ni dans la route, ni aux hôpitaux de Lourdes ; elles les feront prier et, nous l’espérons, elles rendront grâces, au retour, avec un bon nombre d’entre eux. * « # Quelle différence avec les premiers trains dupèlerinage national du Salutde 1873-74-75! Quelques jeunes filles s’organisèrent pour servir les malades que leurs parents seuls amenaient, et aider les Petites-Sœurs ; elles prirent, pour remplirleurfonction, un tablier blanc comme costume. Les pèlerins épui saient en ce temps-là les marmites des buf fets pour donner, moyennant 0 fr. 60, du bouillon aux pauvres malades, et rien n’était encore organisé pour les nourrir, ni pour les transporter de la gare à la Grotte. , Aujourd’hui, ce ne sont plus quelques rares malades, c’est un hôpital tout entier qui rouie vers Marie; depuis longtemps, plus de 60 Petites-Sœurs se dévouent jour et nuit ; les fourgons contiennent des vivres et des remèdes; et à Lourdes, quelle merveil leuse organisation, à l’hôpital, à la piscine agrandie, à la Grotte! Les brancardiers ont été institués; ils §ont plus de mille; c’est une armée....

À propos

La Croix est un journal catholique conservateur créé par Emmanuel d’Alzon, prêtre de la Congrégation des assomptionnistes, en 1880. Quotidien depuis 1883, il continue d'être publié de nos jours, dans une version bien moins partisane et religieuse que par le passé.

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