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La Croix, 29 juin 1919

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La Croix
29 juin 1919


Extrait du journal

•Le traité a été ensuite déposé sur la table, où il doit rester durant .toute la séance. Il a été décidé, en effet, en raison de la fragilité des sceaux de cire, de ne pré senter lè traité à aucun des délégués. Les chefs d’Etat ont consenti à venir eommo les autres délégués signer le traité à là table de la signature. Le texte qui comprend, comme nous l’avons dit, quatre documents, reçoit donc quatre signatures des 119 délégués alliés et des deux allemands. . _ . Les sceaux allemands Ce matin également ont été apposés, sur la dernière page du traité, les sceaux des deux délégués allemands. Les délégués allemands n’ont pas confiance Les plénipotentiaires allemands, ont de mandé à collationner le traité qu’ils si gnent aujourd’hui avec celui qu’ils avaient reçu. Iis craignaient, sans doute, que les textes ne fussent pas les mêmes. On leur a donné satisfaction en leur remettant une lettre autographe de M. Clemenceau certifiant que le texte imprimé sur papier japon qui est soumis à la signature est exactement identique au texte da traité qui fut transmis aux déléanés allemands, le 16 juin. < Avant la cérémonie Versailles a gardé toute la matinée sa physionomie ordinaire. C’est à peine si quelques centaines de personnes stationnent sur la place d’Armes devant les grilles du palais. C’est une véritable débauche de cartes postales qu’on passe aux gardiens pour qu’ils les déposent à l’intérieur-de façon qu’elles puissent recevoir le cachet spécial de la Conférence. » . A midi. — A partir de midi, les trains déversent dans la ville..une foule assez grande venant de Paris, cependant que'les troupes de la garde républicaine sortent da la gare aux applaudissements du publie. Les drapeaux ne sont pas plus nombreux que partout ailleurs. Il est à remarquer que pas un emblème ne flotte sur le palais. Dans les rues, les passante ne sont guère plus nombreux qu’un dimanche ordinaire de l’année. Vers i heure, les cinq troupes de cava lerie de la garnison de Versailles forment la haie sur le parcours que doivent suivre délégués et invités. La cour a été débarrassée des canons pris à l’ennemi qui y étaient exposés. Ainsi, en ce lieu, la cérémonie gardera le carac tère d’austérité qu’on désire lui voir con server. A la même heure, un drapeau français est hissé sur le château. Le parapet de pierre qui entoure la cour du château est couverte de poilus qui font escalade à l’aide d’échelles. Des malins, perdus dans la foule qui s’amasse, ont emporté des périscopes pour voir au-dessus des têtes leur cachant la chaussée. Une grande animation règne sur tout la parcours. L’arrivée des délégués Les premières voitures des délégués commencent à passer à 1 h. 1/2. Une mu sique militaire, installée devant l’Hôtel da Ville, joue des airs allègres au passage des automobiles officielles. A une heure et demie, les délégués arri vent en voiture automobile. Chaque voi ture est orneé du pavillon national du pava que représente le délégué ou la délégation. A 1 h. 45, M. Clemenceau fait son entrée, entre la double haie d’officiers français se tenant dans la grande cour du château. Il est vivement acclamé par la foule et très respectueusement salué à l’intérieur du château par les invités qui ont déjà pénétré dans les salons. A 2 heures, la galerie des Glaces est comble et un grand nombre de personnes sont obligées dç rester dans les couloirs» ;...

À propos

La Croix est un journal catholique conservateur créé par Emmanuel d’Alzon, prêtre de la Congrégation des assomptionnistes, en 1880. Quotidien depuis 1883, il continue d'être publié de nos jours, dans une version bien moins partisane et religieuse que par le passé.

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