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La Croix, 29 septembre 1895

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La Croix
29 septembre 1895


Extrait du journal

LA LIBERTÉ Nèua avons été.accusé avec violenced’etitravar la sainte liberté parce que, on nous a vu en suppliant, demander à des Congréga tions saintes d’affronter des dangers. On nous a même prêté des propos que nous n’avons pas tenus. Passons ! nous maintenons que c’est par charité que nous avons dit : Ne payez pas ! l’événement en décidera. Demain, du reste, quand chacun aura pris son poste de combat, nous serons unis comme hier. * Ce n’est point faire de la polémique déguisée que de dissiper des malentendus. En voici deux ou trois : D’abord, sommes-nous insolent, inju rieux et féroce vis-à-vis de quelques Con grégations très estimées ? Nous regrettons sans doute vivement que l’unanimité qui eût tout sauvé n’ait pas pu se manifester. Mais, quoi qu’on puisse prétendre, nos gémissements sont des actes d’amour et non de haine. Noms nous réjouissons de ce que la plupart des Congrégations reconnues ont pris l’attitude passive, parce que celles qui ré-, sistent vont ainsi aider beaucoup ah salut de celles qui payeront. Nous n’osons pas dire que la réciproque soit vraie, la majorité qui résiste sera, sans doute, plus exposée. En tous cas, nous n’avons voulu et nous ne vou lons travailler qu’au salut commun. ... •* * Expliquons-nous : En ce moment, quelques rares Congréga tions non reconnues croient pouvoir user aussi de leur liberté pour payer. On nous l’annonce. L’une d’elles déclare que la paix vaut bien 300 francs l’an : « nos bienfaiteurs les don nèrent, ils ont déjà payé (1). » Qu’elles payent; elles se préparent de gros chagrins, nous le leur prédisons, sans les insulter. ' * Or, nos amis d’hier au Monde, qui nous ont accusé de forger des chaînes à la liberté, lorsqu’ils ouvrirent le feu inopinément sur nous, le i septembre, ont commencé par approuver les reconnues de payer. Puis, aussitôt, dans le même article, ils ajoutaient ces lignes cruelles pour les non reconnues qui oseraient payer : « Celles-là doivent résister. Elles com» mettraient un crime en payan t, et leur sou» mission ne serait qu’une abominable » lâcheté. Elles peuvent plaider, etc. » * Cette nette et forte déclaration n’est pas empruntée à une correspondance citée au journal, c’est le grand article de fond qui ouvrit la série, et il est signé d’un nom que nous avons souvent salué comme celui d’un ami. Respectait-il la liberté dont veulent user aujourd’hui certaines Congrégations non reconnues en payant? Non; mais il voulait leur rendre service; le contexte le prouve. . Nous concevons que les indignations ai’ent amené ces expressions sous une autre plume ; mais nous comprenons moins que nous soyons accusé d’injurier, nous qui avons choisi d’autres-armes. • * m . Toutes les fois que nous avons appliqués nos amis qui poussent à payer, des épithètes do partisans de la aoamisaion, jamais nos lecteurs n’ont compris autre chose que : partisans Un payement. Jamais, au grand jamais, nous n’avons voulu dire qu’ils préconisaient ou préconisassentle payement, qu’ils le trouvaient légitime et qu’ils l’ai maient. Nous sommes stupéfait d’apprendre que quelqu'un a pu y voir ce sens. (I) Une erreur souvent répétée est que les non reconnues n'ont pas été poursuivies depuis dix ans pour le droit diaccroissement et qu’aucuue n'a payé....

À propos

La Croix est un journal catholique conservateur créé par Emmanuel d’Alzon, prêtre de la Congrégation des assomptionnistes, en 1880. Quotidien depuis 1883, il continue d'être publié de nos jours, dans une version bien moins partisane et religieuse que par le passé.

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