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La Croix, 3 avril 1895

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La Croix
3 avril 1895


Extrait du journal

palais de la Herrengasse, et sous la République au Palais Lobkovic, en face du palais de l’archi duc Albert, où elle est encore. -Elle va encore quitter cette demeure, disent les journaux de Vienne, pour aller habiter le palais ’ nouveau de Metlernicb, au faubourg du Rennweg, où se trouvent la plupart des ambassadeurs, et le palais Rothschild. AFFICHES MILITAIRES Le9 affiches militaires ornées de drapeaux tri colores entrecroisés, que nous avions annoncées, ont été apposées hier à Paris. Elles portent l’ins cription suivante : « La présente affiche ne doit être ni couverte, ni détruite avant le 25 mai 1895, jour du dernier appel. » LES ENNEMIS DES CONGRÉGATIONS Une lettre de Belgique nous a appris que Chauvière, le socialiste qui a voté à la Chambre la ruine des Congrégations, est un orphelin élevé par charité par les religieuses de Renaix. L’histoire de Chauvière, dit La France Libre de Lyon, est aussi l’histoire de Trouillot, député du Jura, votant pour la ruine des Congrégations religieuses qui l’ont élevé, lui et ses enfants, par pure charité. Les Congrégations pourraient donc dire en toute vérité à leurs ennemis d’aujourd’hui ce que Jésus disait aux juifs : « Pour lequel de mes bienfaits me lapidezvous? » Un député sectaire*de la trempe de ce M. Trouillot eut l’année dernière, nous assure-ton, le front d’aller demander à un collège catho lique d’élever gratuitement son fils. MINE AUX MINEURS On a fait gros bruit d’un essai de mine aux mineurs, dans laquelle ceux-ci profiteraient, au lieu du terrible capital. Or, de l’inventaire du mois de décembre, il ressort que la mine aux mineurs de Monthieux a payé 236135 francs de salaires et 97 019 francs de dépenses diverses en 1894. ■ Les journées moyennes des 200 ouvriers sont donc de 3 fr. 75 à 4 francs, c’est-à-dire qu’elles sont égales à celles des mineurs employés dans les grandes Compagnies. La différence est cependant qu’en cas de pertes personne ne répondrait. LE OABINET DE TRAVAIL DE BISMAROK A l’occasion des fêtes des 80 ans, on décrit volontiers ce qui touche au chancelier. Son cabinet est une grande pièce inondée de lumière. Un peu à droite de la fenêtre, une large table recouverte d’un tapis vert sur lequel luisent les lunettes d’acier du prince et un revolver qui paraît tout neuf. C’est l’arme dont se servit Karl Blind quand il tenta d’assassiner Bismarck. Tout à côté de la table, une assez grosse caisse recouverte en laine rouge porte cette inscription : Lettres de Bismarck 1829-1891. A gauche, une chaise longue, sur laquelle le chancelier, quand il veut lire, s’étend en s’enveloppant d’une cou verture en peluche rouge. A portée de main, une liseuse avec ces mots gravés sur une plaque de cuivre : Sur cette table, à Versailles, rue de Provence, 14, furent signés, le 26 février 1871, les préliminaires de la paix entre la France et {’Allemagne. INCENDIE DE CHATEAU Une dépêche donne un sinistre écho des menées anarchistes de Carmaux : Carraaux, 2 avril. — Le château du marquis de Solages a été détruit de fond en comble nier soir par un violent incendie. Le feu s’est déclaré à 8 heures dans les combles et a envahi rapidement toute la toiture; on a eu juste le temps de sauver une enfant en bas âge. Les papiers de famille sont brûlés ; beaucoup de bijoux ont été perdus. L’immeuble est couvert par une assurance. Les pertes sont évaluées à un million. Toute la population s’était transportée sur les lieux du sinistre pour le conjurer. PENSÉES UTILES Spéculer, pour gouverner, sur les éléments corruptibles du cœur humain, c’est creuser un gouffre dans lequel on entraîne la nation et soimême. Baron Martin (de Gray). LE CABLE DE MAJUNGA Le câble sous-marin qui relie Majunga aux côtes du Mozambique, a été inauguré hier lundi. Dans l’après-midi, le ministère de la Ma rine a reçu un premier télégramme consta tant le bon fonctionnement de cette ligne, qui permettra de correspondre très rapide ment avec le Corps du général Duchesne....

À propos

La Croix est un journal catholique conservateur créé par Emmanuel d’Alzon, prêtre de la Congrégation des assomptionnistes, en 1880. Quotidien depuis 1883, il continue d'être publié de nos jours, dans une version bien moins partisane et religieuse que par le passé.

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