Extrait du journal

1. autre conception qui convient le mieux nos colonies dont le développement économique est peu avancé consiste à les considérer comme partie intégrante du terri foire national et à laisser au pouvoir central le soin de régler, pour le bien commun, leurs relations avec la Métropole ; aussi longtemps que les intérêts de celle-ci et de ses possessions d outre-mer coïncident le problème est relativement simple. Pour les matières premières, par exemple, qui sont produites par les colonies et qui ne se trouvent pas dans la Métropole ou pour les objets manufacturés qui sont fabriqués dans la Métropole et qui n ont pas leur équivalence dans les colonies, aucun conflit grave ne parait exister. La seule question délicate qui peut se poser est une question de prix. Tant que les I- rix de la matière première ou du produit fabriqué ne s écartent pas sensiblement des cours mondiaux, il est logique de chercher à développer le trafic impérial, il est beaucoup •lus difficile de savoir quelle solution adopter lorsque les prix faits de part et d’autre dépassent ceux qui sont généralement consentis. Il peut y avoir certains cas où il soit avantageux d encourager la consommation, par la Métropole, de produits du sol ou du sous-sol colonial à des conditions plus onéreuses que celles qui pourraient être obtenues d’autres fournisseurs ; ce sont des cas d'espèces qu'il serait téméraire de vouloir trancher d une façon générale....