Extrait du journal

« Quelle contribution, demande l'ancien mi nistre, sommes-nous disposés à apporter à la doctrine de la sécurité collective ? » Londres, l,r avril. — Dans un discours prononcé devant les membres du « Rotary Club ». sir Austen Chamberlain a déclaré ; — Ne devons-nous pas nous demander quelle contribution nous sommes disposés à apporter à la doctrine de sécurité «élective? j Un article du traité de Locarno a été violé ; par un violent acte de force d'un pays qui *n’a tonu aucun compte de scs engagements. Le fait qu'une puissance signataire de ce traité l'a dénoncé ne dégage pas les autres pays des obligations qui leur incombent, et une nation qui viole un traité ne peut jouir des avantages de garanties qu'accorde ce traité. < Des puissances comme la France et la Belgique qui. en réponse à un acte de vio lence, ont évité d’user de violence, ma\s qui, au contraire, ont fait appel à la S. D. N., ont toujours droit à la totalité des garanties* qui leur ont été données. « L’appui que nous apportons à la défense de la sécurité collective, l’action contre un agresseur ne constituent pas des desseins altruistes ; ils servent au contraire à dé fendre nos propres intérêts, à défendre l’or ganisme de Genève, et, de ce fait, à défendre nos propres rives » Sir Austen Chamberlain a évoqué ensuite la question de l’indépendance autrichienne, clé du problème, disant que si l'Angleterre remplit ses engagements co problème est l'un de ceux qui, à tout moment, peuvent faire 1 objet d'une intervention britannioue. L'ora teur a enfin souligné qu'aucune divergence de vues n’existerait sans doute en Angleterre sur la signification du mot sécurité collective si la propre sécurité du peuple britannique était affectée. Sir Austen Chamberlain a conclu : — Ne nous y trompons pas. si l’on tient compte des imperfections de l'organisme de Genève, et il faudra longtemps pour les faire disparaître, les risques de la GrandeBretagne ne se trouvent pas amoindris du fait qu'elle fait partie de cet organisme. Us n'en sont qu'accrus et nous devons faire concorder notre politique intérieure et de défense, avec notre politique étrangère. »...