Extrait du journal

Et ce n'est pas tout. Le Touring-Club a trouvé une Imitatrice zélée dans la Société des gens de lettres. J'ai parlé de Musset. On se rappelle que le poète des c Nuits », étant entré un jour à l'Académie, demanda si Victor Hugo était présent. On lui répondit négativement : < Dans ce cas, je m'en vais, reprit Musset ; je n'aime pas rester là où il n'y a personne ». J'imagine que M. Emile Zola — je ne le oompare pas à Victor Hugo, je le place très au-dessous — dut, plus d'une fois, penser à la boutade de Musset au temps où il présidait la Société des gens de lettres. Il eut toutefois la politesse de rester et de diriger de son mieux les petites affaires dudit syndicat. Personne ne s'en souvient plus aujourd'hui et, de même que l'on veut chasser le romancier du Touring-Club, on veut le proscrire du comité de la Société des gens de lettres. La raison fournie est la même ici et là : au TouringClub, on dit que Zola est dreyfusard; à la société, où l'on est plus courtois, on dit qu'il est dreyfusiste. Mais le résultat est pareil : là et ici on tape sur lui à bras raccourcis. Et cela ne fait honneur ni au courage ni au libéralisme de ces associations. Les absents ont tort. Passons....