Extrait du journal

L’une des joies Jes plus douces, les plus fortes et aussi les plus légitimes du Catho lique, à cette heure où tous les esprits qui pensent et tous les responsables qui agis sent cherchent la formule de la Société nouvelle, c’est de constater que les cher cheurs, de quelque horizon qu’ils partent, aboutissent tous à nos principes chrétiens de justice, d’autorité, d’ordre dans la pa trie, la famille, la propriété, le métier. Chaque jour, des hommes, souvent émi nents, qui furent élevés en dehors de nos idées chrétiennes ou qui hélas n’en reçu rent, sur les bancs du catéchisme, que des formules trop abstraites, découvrent, sous les poussées des événements, des vérités que depuis vingt et quarante ans les Ca tholiques apprennent dans leurs cercles d’études, dans leurs conférences, dans leurs Semaines Sociales. Nécessité de principes île justice entre patrons et ouvriers, entre Etat et citoyens; nécessité d’une autorité compétente dans la famille, dans la cité, dans la nation; né cessité d’un ordre social commandé, non par les caprices ou les antagonismes des partis, mais par le bien commun; nécessi té de tenir compte, non pas seulement des corps, des unités physiques, mais avant tout de la dignité «le la personne humaine envisagée dans le cadre de sa vie sociale; autant de vérités que des orateurs actuels, et même des hommes d’Etat, proclament comme des principes nouveaux découverts par eux et qui — en leur temps, à temps pour sauver l’humanité des maux de l'heure présente — furent proclamés avec preuves à l’appui dans les encycliques des papes et dans les discours des catholi ques sociaux, comme aussi dans les pro positions de lois des députés catholiques et dans les projets des syndicats chrétiens. Mais alors, direz-vous amis lecteurs, pourquoi vous, catholiques, qui aviez ces idées forces, ces principes de salut, ces clés sociales, pourquoi ne les avez-vous pas présentés à la Société? Pourquoi, puisque vous aviez la vérité, ne l’avezvous pas fait connaître à ceux qui étaient les responsables de la marche des cités et de la nation? Oui, pourquoi? Pourquoi ? Mais tout simplement parce que pendant plus de 50 ans le Catholicis me, par politique, fut dénoncé comme l’ennemi de la classe ouvrière, alors que...