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La France, 13 avril 1838

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La France
13 avril 1838


Extrait du journal

Nous avons vu passer des jours de détestable mémoire; notre France, celte plus belle portion de l’héritage céleste, cette terre d’adoption de l’Eglise, fille du Dieu mort sur le Calvaire, noire France, il y a un demi-siècle, a été livrée à toutes les folies de l’orgueil, aux rêves les plus insensés de l’esprit humain. Liberté générale, affranchissement universel, droits de l’homme, tels étaient les grands mots qu’elle avait inscrits sur sa bannière; régénération intellectuelle, tel était le fantôme décevant dont elle poursuivait la réalisation. Alors un arbre fut planté pour’devenir l’étendard de celte révolte furieuse contre tous les droits acquis, contre toutes les croyances établies; pour porter en quelque sorte jusqu’au ciel l’insolent témoignage de notre insurrection morale ; et comme si nous n’avions dû rien omettre de ce qui pouvait confondre et vouer au ridicule nos misères gigantesques, nous eûmes, nous aussi, notre Péiion impie, notre Ossa sacrilège: la Montagne s’éleva....
La France (1834-1847)

À propos

La France est une feuille politique quotidienne fondée à Paris en 1834. Légitimiste sous la Monarchie de Juillet, elle est rédigée par Auguste de Villiers de L'Isle-Adam, ancien directeur du Brid’Oison, et gérée par le chevalier D'escrivieux jusqu'au début 1835, année au cours de laquelle le journal et ses collaborateurs sont poursuivis pour avoir inséré dans un article de prétendues lettres rédigées par Louis-Philippe.

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Données de classification
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