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La France, 11 février 1897

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La France
11 février 1897


Extrait du journal

LE CRIME D’AUTEUIL 1 Robertout continue à affirmer qu’il n’est pas l’auteur de l’assassinat du jeune Pic et cela malgré les preuves de toutes sortes qui s’accumulent sur lui, C’est ainsi que le service de la sûreté a été, dans ses investigations, amené à con naître que l’inculpé, qui le soir même du crime avait une trentaine de francs chez lui,après avoir acheté des vêtements neufs, n’avait plus un sou les jours précédants le crime. Le samedi il avait emprunté 1 fr. 15 à un de ses camarades et le jeudi G5 centimes à un autre. Il prétendait, ce qui était vrai, qu’il mourait de faim. On recherche toujours le couteau qui a servi à commettre le crime. La fosse de la villa Michel-Ange a été vidée et aucune arme n’a été trouvée. D’autre part avant le crime, Robertout avait en sa possession un couteau à manche blanche, de forme allongée et de lame étroite. Les blessures qui ont déterminé [la mort de Pic paraissent avoir été faites avec un. couteau ayant celte forme. • Le couteau n’a pas été retrouvé au domi cile de l’accusé et la police pense qu’aprés le crime il l’a enterré dans un terrain vague qui se trouve près du lieu du crime. Ce qui donne un certain poids à cette supposition, c’est que le parapluie de Robertout, qui est taché de sang, est pleine de boue jus qu’à mi-hauteur comme s’il avait été en foncé dans la terre pour faire un trou des tiné à cacher un objet. Enfin comme il est rentré chez lui rue de la Grande-Truandcrie entre 4 heures et [de mie et cinq heures et que la concierge de la villa Michel-Ange affirme que personne n’est sorti avant cinq heures du malin on a découvert qu’avec un couteau ont pouvait ouvrir la serrure de la porte cochère sans demander le cordon. L’assassin est parti ainsi sans être remarqué. Le matin du crime vers onze heures et demie alors qu’aucun journal n’avait encore pu l’annoncer Robertout en causait à des voisins et disait à son logeur : « il faudra que j’aille à Àuteuil tantôt. » C’est même cette démarche imprudente q.ui a causé son arrestation....

À propos

Lancée en 1862, La France était un quotidien suivant une ligne éditoriale à la fois libérale et favorable au Second Empire. Durant la Commune de Paris, le quotidien publia également une édition départementale imprimée à Tours. En 1874, Émile de Girardin, fondateur de La Presse et grand entrepreneur médiatique également proche d’Adolphe Thiers et de Gambetta, rachète le journal. Sur quatre pages, on y écrit de longs articles, en plusieurs parties, qui s’étendent parfois même sur plusieurs jours.

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