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La France, 22 juillet 1914

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La France
22 juillet 1914


Extrait du journal

Mieux vaut tard que jamais. La Marine se décide enfin à pratiquer les petites éco nomies qui conduisent aux grandes. Jusqu’à ce jour, en dépit des nombreuses critiques adressées à un pareil système, tout officier subalterne débarquant dans un port avant d’avoir accompli sa période réglementaire d’embarquement, devait obligatoirement rejoindre son port d’attache. Cette obliga tion était tout d’abord ridicule .On voyait en effet fréquemment se produire le fait suivant : un officier débarqué de l’armée na vale à Toulon ralliait aussitôt Brest, son port d'attache, et le jour même de son arri vée à Brest ,il recevait l’ordre de repartir pour Toulon. Ce chassé-croisé était en outre fort onéreux pour le Trésor, puisque des frais de route étaient alloués à l’intéressé pour son double déplacement. A la vérité, le ministre tempérait parfois les ardeurs du règlement en autorisant les officiers à servir « temporairement » dans un port autre que leur port d'attache, lors que les circonstances ie permettaient. Le ministre de la Marine a pensé que de pareils errements qui grèvent inutilement le budget du enapitre des « Frais de trans port » ne devaient pas se perpétuer, et par une circulaire récente, il vient de prescrire que désormais « les officiers subalternes de marine seront, en principe, maintenus dans le port de guerre où ils débarqueront ». On ne peut que l’approuver d’avoir pris cette mesure. Il est un fait bien connu dans la marine .C’est que dans tous les corps et dans tous les services, on se montre peu ménager des dépenses de transport du per sonnel et du matériel, et peu prévoyant daus les ordres donnés à ce sujet. J'ai encore pré sent à l’esprit 1e souvenir d’un officier en...

À propos

Lancée en 1862, La France était un quotidien suivant une ligne éditoriale à la fois libérale et favorable au Second Empire. Durant la Commune de Paris, le quotidien publia également une édition départementale imprimée à Tours. En 1874, Émile de Girardin, fondateur de La Presse et grand entrepreneur médiatique également proche d’Adolphe Thiers et de Gambetta, rachète le journal. Sur quatre pages, on y écrit de longs articles, en plusieurs parties, qui s’étendent parfois même sur plusieurs jours.

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