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La France, 11 janvier 1913

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La France
11 janvier 1913


Extrait du journal

et dévoués, nous n’eussions pas attendu le Congrès de Tours pour discuter cette ques tion. Ce n’est pas en trois heures de temps et devant quinze cents militants qu’un pareil sujet peut être débattu utilement. 11 fallait consacrer à cette question cinq ou six gran des séances du Comité exécutif, séances au cours desquelles nos amis les arrondissementiers seraient venus nous dire pourquoi ils restaient attachés au scrutin d’arrondis sement, et entendre les raisons pour les quelles,nous autres proporlionnalistes, nous combattons ce scrutin. De telles séances eussent été passionnées, c’est possible, mais elles auraient été éga lement passionnantes — les débats de Tours l’ont prouvé — et les délégués y seraient venus en grand nombre. Le parti radical, loin de s'y diminuer, s'y fut grandi et au rait donné une impression de force et de vitalité dont il a trop perdu l’habitude de puis quelque temps. Au lieu de pareils débats, nous avons eu de petites discussions falotes sur des ques tions vagues qui auraient pu être résolues par le seul bureau, fort souvent. Et c’est parce que les militants réunis à Tours con naissaient cette situation qu’ils ont voté, — sans bien se vendre compta de leur vole, peut-être — la décision qui remplace les séances mensuelles du Comité par des séan ces trimestrielles. Je suis persuadé que nos amis qui font partie du bureau actuel sont les premiers à regretter cet état de choses et qu’ils se raient très désireux de revenir aux ancien nes séances mensuelles. 11 est bien certain, notamment, qu’il y eût eu tout intérêt pour le parti radical a ce que le Comité fût réuni ce mois-ci, avant l’élection présidentielle. Si le bureau n’a pas pris l’initiative de cette réunion c’est vraisemblablement par excès de scrupule, afin d’exécuter rigoureusement les déci sions du Congrès de Tours. Que nos amis me permettent de leur dire qu’en la circonstance ils ont poussé un peu trop loin leurs scrupules. Le Congrès de Tours avait prévu que, dans certaines cir constances, le Comité pourrait cire convo qué plus d’une fois par trimestre. Etant donné que l’élection présidentielle n'a lieu que tous les sept ans, c’était peut-être une circonstance exceptionnelle pour convoquer le Comité. Au fond, il n'y a lien de perdu ; la réfor me électorale va venir en discussion devant le Sénat, voilà le moment, ou jamais, de réunir le Comité plutôt deux fois qu’une. Et chaque séance, je n’en doute point, se rait très vivante et très passionnante. Armand Charpentier, Vice-président de la Fédération radicale et radicale-socialiste de la Seine....

À propos

Lancée en 1862, La France était un quotidien suivant une ligne éditoriale à la fois libérale et favorable au Second Empire. Durant la Commune de Paris, le quotidien publia également une édition départementale imprimée à Tours. En 1874, Émile de Girardin, fondateur de La Presse et grand entrepreneur médiatique également proche d’Adolphe Thiers et de Gambetta, rachète le journal. Sur quatre pages, on y écrit de longs articles, en plusieurs parties, qui s’étendent parfois même sur plusieurs jours.

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