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La France, 2 décembre 1913

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La France
2 décembre 1913


Extrait du journal

Cet accord ne peut subsister que si notre orga nisation sait procéder à une œuvre nécessaire d’épuration. Le groupe républicain socialiste de la Chambre vient de procéder à cette mesure ; per la netteté de la déclaration soumise à la signature de ses membres, il a obligé les hommes de l’équivoque à quitter ses rangs. Comme lui ,nous pensons qu’il est impossible de tolérer plus longtemps le contact de ceux qui, à Grenoble, se firent les défenseurs de M. Briand et de la politique d’apaisement. C’est pourquoi il nous a paru indispensable de constituer, sur des bases d’une netteté politique absolue, la Fédération républicaine socialiste de la Seine. Déjà, à la suite du dernier Conseil fédéral, et de l'entrevue entre le Groupe républicain socialiste de la Chambre et les citoyens Buisson. Désirât et Lamouroux, délégués à cet effet par la majorité des congressistes de Grenoble, une réunion pré paratoire a eu lieu, [.es délégués des groupes des 4e, 5', 11e, 12e, 14e, 15e, 17*, 18*, 19*. 20* arrondis sements y ont constaté leur accord absolu avec les élus présents, notamment les citoyens PaulBoncour, Painlevé, députés et Pierre Morel, conseiller municipal. Voici du coup, avec M. Briand, M. Viviani sur le point d’être exclu du parti républi cain socialiste. Et cela, ma foi .porte à rire. Le parti républicain socialiste est formé de radicaux extrêmes et de socialistes que le sectarisme des unifiés a déçus ; on pouvait croire que ces derniers lui donneraient le ton. Leur culture, l’expérience qu’ils ont des questions sociales leur donnaient le droit d’espérer un traitement de faveur. Erreur ! C’est eux qu’on va chasser. Et nous assis terons à ce singulier spectacle d’un groupe républicain socialiste qui ne comprendra plus bientôt un seul socialiste de doctrine. Il faut s’habituer à tout dans la bataille politi que. Mais cette fois, tout de même, on peut s’étonner sans paraître trop naïfs. On ne pouvait s'attendre à un paradoxe aussi au dacieux....

À propos

Lancée en 1862, La France était un quotidien suivant une ligne éditoriale à la fois libérale et favorable au Second Empire. Durant la Commune de Paris, le quotidien publia également une édition départementale imprimée à Tours. En 1874, Émile de Girardin, fondateur de La Presse et grand entrepreneur médiatique également proche d’Adolphe Thiers et de Gambetta, rachète le journal. Sur quatre pages, on y écrit de longs articles, en plusieurs parties, qui s’étendent parfois même sur plusieurs jours.

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