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La France, 31 octobre 1912

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La France
31 octobre 1912


Extrait du journal

La Ligue républicaine pour la Réfor me électorale avait, on s’en souvient, pro posé au Comité de défense du suffrage universel de la rue Las-Cases une conver sation amicale dans le but d’amener un accord et de formuler ensemble un projet sur lequel pourrait s'établir l’union si dé sirable — disons : si nécessaire — de tous les républicains. La réponse est enfin ar rivée. Vraiment, on attendait mieux du Co mité de défense du suffrage universel et de son distingué président, M. Maurice Raynaud. Bon Dieu ! quelle désinvolture! « Si, comme nous n'en doutons pas, nous dit M. Raynaud, vous estimez que la ré forme électorale ne puisse légitimement aboutir que par l’effort commun des deux majorités républicaines du Parlement, ce qui conduit nécessairement à tenir pour vicié tout vote de majorité où se rencon trent tous les ennemis de la République, nous serons prêts à accueillir votre colla boration. 11 Et c’est tout. De notre pro position et de nos offres de conversation, pas un mot. A quoi bon ? nous disent nos amis dans une élégante prétention. Notre char de triomphe est là : s’il vous plaît d'y monter, il reste encore une place, un strapontin. Si vous persistez à rc ®r en dehors, à votre aise. Nous n’avons pas autre chose à vous dire. Bonsoir. Nos amis ne voient donc pas combien la situation créée par la division des ré publicains sur la réforme électorale est grosse de périls ? Ils ne sentent donc pas qu’il est insuffisant de parler d’union ; que cette union, il faut la faire, et qu’elle ne peut être faite qu'au moyen de con cessions réciproques amicalement discu tées et d’un projet sorti de délibérations communes ? Combien est plus généreuse, plus pra tique et plus prudente l’attitude de Bre ton qui, loin de monter prématurément au Capitole et de nous considérer d'ores et déjà comme des vaincus, reconnaît que le projet Briand, par exemple, présente un caractère nettement transactionnel et qu’en le complétant par l’apparentement ou par un second tour, il pourrait très bien servir de base à la conclusion d’une entente ! Louis Puech. PAROLES EN L’AIR...

À propos

Lancée en 1862, La France était un quotidien suivant une ligne éditoriale à la fois libérale et favorable au Second Empire. Durant la Commune de Paris, le quotidien publia également une édition départementale imprimée à Tours. En 1874, Émile de Girardin, fondateur de La Presse et grand entrepreneur médiatique également proche d’Adolphe Thiers et de Gambetta, rachète le journal. Sur quatre pages, on y écrit de longs articles, en plusieurs parties, qui s’étendent parfois même sur plusieurs jours.

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