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La Fronde, 10 mars 1899

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La Fronde
10 mars 1899


Extrait du journal

Je n'ai pas intention d'incriminer Mme Paulmier ni la justice qui l'innocenta. La redoutable morphine a détruit ce cerveau déjà mal équilibté où l'éducation moderne n'avait classé que romances et fanfreluches. Mais cette excuse terrible devait sauver aussi la condamnée d'hier au soir. A bout de forces et de ressources, les nerfs vibrant sous l'é: t'retnttrtttt poison, affolée par la gêne qui torturait les siens, ceux qui toujours la trouvèrent amie, la malheureuse femme a perdu la raison. Si la loi, douce aux uns, impitoyable aux autres, exige qu'on l'enferme, il semble qu'un séjour chez le docteur Sollier s'impose, plutôt que les prisons où s'obscurcira sa démence....
La Fronde (1897-1929)

À propos

La Fronde est un journal quotidien féministe fondé à la fin du XIXe siècle par Marguerite Durand.

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Données de classification
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