Extrait du journal

fort douloureuse et nous devons saluer avecune respectueuse sympathie les victimes,, tuées ou blessées, de ces attentats et leurs familles. Il ne servirait à rien de diminuer ce bilan. Mais il serait criminel de l’exagérer. Je vous prie donc de me faire connaître les personnes qui ayant quitté Nancy, ra conteraient autre chose,et pins que cela, et feraient ainsi des récits mensongers. J examinerai avec attention les cas quifme seiont signalés par vous. Si je constate que ces récits sont colportés par des personnes qui, aux heures critiques se trouvaient à Nancy dans une maison fort exposée, et qui ont pu être troublées par l’émotion fort lé gitime d’une explosion toute proche, je m’a dresserai personnellement à ces personnes fort dignes d intérêt et je leur recommande rai de façon affectueuse et pressante de re! prendre le contrôle d’elles-mêmes et ne point j continuer a troubler ainsi l’esprit public par I leurs exagérations. I . Si je constatais au contraire — ce que | J’a* des motifs sérieux de présumer — que | les pires semeurs de panique sont des per sonnes qui demeurant en dehors et parfois très loin de la zone dangereuse, n’avaient aucune raison avouable de s'émouvoir, et q«i un Peu honteuses d’avoir quitté préci pitamment Nancy, exagèrent à dessein les événements pour se rendre intéressantes, pour exciter la pitié et pour que nul ne raille leur frousse, alors je n’hésiterais pas à signaler moi-même à l’autorité militaire ces peu désirables citoyens et à provoquer contre eux 1 application des lois pénales qui visent les auteurs de fausses nouvelles de nature à troubler l’ordre public. Je fais appel à votre patriotisme pour don ner toute suite utile à ces instructions. L. MIRMAN....