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La Gazette de Biarritz-Bayonne et Saint-Jean-de-Luz, 18 novembre 1897

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La Gazette de Biarritz-Bayonne et Saint-Jean-de-Luz
18 novembre 1897


Extrait du journal

pas ? et chacun, en ce monde, a sa façon par ticulière d’honorer ses saints ! I)u haut du ciel, évidemment sa demeure dernière, St-Martin, cette année, doit être satisfait. Du matin au soir, pendant trois fois vingtquatre heures, Biarritz s’en est donné A cœur Joie, bien que la municipalité n’ait rien fait pour rehausser l’éclat de la fête Patronale et que l’illustre Comité que vous savez con tinue à dormir de son sommeil léthargique, Sauf au bal Dalbarade, la suprême res source des Biarrots en quête do réjouissances et d’aventures, la St-Martin n’a pas été publique. Elle a été la fête intime et familiale par excellence. Comme A Londres et A New York, le Dimanche, tout s’est passé en dedans, dans le huis-clos du foyer domestique. Les dîners pantagruéliques, les agapes monstrueuses n’ont pas cessé durant trois Jours, et, de la plus humble échoppe à la villa la plus luxueuse, on a fait de prodigieuses hécatoml)es de victuailles variées. Tout Biarrot qui s’est respecté un peu a eu la gueule de bols chaque matin, et Je n’oserais pas affirmer, au moment ou paraîtront ces lignes, que bon nombre de nos concitoyens n’aient encore le cercle de fer ou le mal aux cheveux inévitable et rationnel. Les chauves seuls, paralt-ll, s’en sont tirés à peu près A bon compte ! ! Mais toute chose a sa raison d’être, peut-être même son excuse plausible Ici-bas, et puisque c’était pour honorer St-Martin, nous Aurions mauvaise grâce à épiloguer sur des «cuites,» passées ou A moraliser sur des indi gestions déjà oubliées ! St-Martin aime et bénit les gens qui savent bien lever le coude. Les bénédictions ont dû pleuvoir ces Joursci, telles les étoiles filantes, sur les Biarrots attablés ! * ★ ★ A propos d’étoiles filantes tous les Journaux nous avalent annoncé à grand coups de tamtam, pour la soirée du 13 au 14, une pluie exceptionnelle de ces aéiolithes lumineux dits Léon Ides qui, A de trop rares Intervalles font notre admiration par les claires nuits d’été, fl) Sur la fol des grands périodiques parisiens, je connais bien des gens qui ont passé une partie de leur nuit à attendr e dehors ou sur le pas de leur porte le grand feu d’artifice céleste, trop bruyamment annoncé. Bien des maris, vadrouilleurs et buveurs, en ont même profité pour taire leur petites fredaines loin du domicile conjugal et s’offrir un «rabiot» extra, sous le fallacieux prétexte d’un curieux spectacle astronomique. Le ciel les a déçus dans leur attente et les étoiles filantes n’ont pas filé du tout. Peut-être, après tout, ne pouvait-on pas les voir de nos parages, malgré l’excessive...

À propos

La Gazette de Bayonne de Biarritz et du Pays basque fut un quotidien régional publié entre 1923 et 1940. Son propriétaire Richard Chapon contrôlait alors un vaste réseau de publications en Aquitaine, dont La Petite Gironde. La Gazette de Bayonne de Biarritz et du Pays basque y piochait parfois des articles, voire des rubriques entières. Son contenu est, à l’exception de la troisième page, identique à celui de La Gazette de Biarritz-Bayonne et Saint-Jean-de-Luz, publication jumelle.

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