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La Gazette de Biarritz-Bayonne et Saint-Jean-de-Luz, 28 octobre 1932

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La Gazette de Biarritz-Bayonne et Saint-Jean-de-Luz
28 octobre 1932


Extrait du journal

Voilà un Conseil général qui voie 30 millions pour la « modernisation » des routes départementales et vicinales (oui, 30 millions; oui, pour la « modernisa tion » des routes) et qui lésine sur 300.000 francs pour les chemins de fer secondaires : puis-je croire qu'il n'aper cevra pas avant peu son erreur? Qui ne sait quelle gène cause aux habitants de la campagne une route trop passante? De deux choses l'une : ou bien notre chemin de fer secondaire suit la route (mieux : souvent il la longe sur un parapet ou en contre-bas) et alors je ne vois pas pour quelle raison on lui préférerait l'au-ocar; ou bien :1 traverse les champs, les bois, et, .Lins ce cas, plus encore que lorsqu'il longe la route, il contribue à la décongestion ner. D'autre part, les plus chauds partisans des camions automobiles ne sont-ils pas les premiers à reconnaître que les trafics lourds doivent se faire par le rail? Voyez donc combien de fois le chemin de fer secondaire prolonge avec raison les voies navigables... — On préfère l’autocar parce qu'il est plus rapide, plus confortable, plus luxueux même, parce que son parcours est plus aisément assoupli et va jusqu’à permettre (c'est encore plus vrai pour le camion) les transports de porte à porte. — Il a bien ses inconvénients aussi : une seule classe où l'égalisation se fera de plus en plus par en bas, ce qui ris que fort de menacer l’avenir du luxe en question et d'écarter les clients les plus aisés ; obligation d'attendre pendant des heures quand l'autocar passe ou part complet, etc... Mais laissons ces détails. La rapidité, le confortable, dites-vous: à ces points de vue, l'autocar peut-il lutter avec l'automotrice sur rail? Non, les plus beaux trains eux-mêmes ne sont pas comparables à cette dernière pour l’absence de secousses. Avec elle, plus de mouvement de lacet (lequel fait serpenter le train latéralement) ni de mouvement de galop (lequel, alternatif de haut en bas et de bas en haut, est causé par la bielle de la locomotive), bref plus de « tortillard » ! Or, savez-vous combien l'automotrice coûte au kilomètre? Un franc 18, alors que l’autobus coûte de 2 fr. 75 à 3.50. — Mais vous avez les frais d’entretien de la voie. — Oui, et c'est d'ailleurs une injus tice puisque l'automotrice acquitte l’im pôt sur l'essence tout comme l’autocar, lequel ne manque pas de déclarer qu'il paie ainsi l'entretien de sa voie, oui est la route. Que l'Etat restitue à l'auto motrice tout ou partie de cet impôt, ev elle fera au public des conditions telles qu’il négligera encore plus facilement les avantages du « porte à porte ». (Lire la suite en deuxième page)...

À propos

La Gazette de Bayonne de Biarritz et du Pays basque fut un quotidien régional publié entre 1923 et 1940. Son propriétaire Richard Chapon contrôlait alors un vaste réseau de publications en Aquitaine, dont La Petite Gironde. La Gazette de Bayonne de Biarritz et du Pays basque y piochait parfois des articles, voire des rubriques entières. Son contenu est, à l’exception de la troisième page, identique à celui de La Gazette de Biarritz-Bayonne et Saint-Jean-de-Luz, publication jumelle.

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