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La Gazette, 17 juin 1884

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La Gazette
17 juin 1884


Extrait du journal

en particulier dans votre beau départe ment, je constate malheureusement que le producteur doit compter avec le banquier, le propriétaire et que lo jour où le trou peau envoyé à la Villette d’où il ne ptut revenir, doit y être vendu à tout prix, il a trouvé souvent une dangereuse concur rence avec les milliers de têtes envoyées par l’étranger. » Toute mesure qui aurait pour résultat de briser ces grands arrivages ou de les mieux répartir, serait d'un grand intérêt. » On vient nous dire: Vous avez tort do vous arrêter au bétail. Parlez-nous du blé dont la culture est si souffrante et cepen dant si digne d’intérêt. » J’en conviens. Mais l’élève du bétail ne nous fournit-il déjà pas le moyen de faire quelque chose pour la culture du blé? « La propagation du bétail nous assure la fumure à bon marché. » Quenous établissions sur les arrivages de blé un faible droit de 50 centimes ou de 1 franc par hectolitre, cela serait-il un moyen? » Non, ce ne serait qu’un palliatif des tiné à produire illusion et déception. » Pour obtenir un résultat il ne faudrait rien moius qu’un droit considérable. » Croyez vous qu’il soit possible de l’éta blir? Mieux vaudrait à beaucoup de points de vue ruj» ter la culture du blé que de re courir à un droit élevé. » Et cependant la France ne doit pas moins produire le blé que travailler le fer. C’est pour elle d’une née» ssité aussi vitale. La France ne peut cesser de faire du blé et se mettre ainsi à la merci de l’étranger. » Impossible aujourd’hui dans les t< rres de qualité inférieure, la culture du blé est encore rémunératrice dans les bonnes terres bien fumées. » En somme, grâce aux principaux arti cles que nous avons fait exclure des traités de commerce, la question est réservée. Nous pouvons remanier les traités. » En 1876, le rendement du blé était de 16 hectolitres à l’hectare, il est aujour d’hui de 20 hectolitres. » Quel droit aurait valu ce résultat ? » Votre Conseil général m’a demandé une enquête, je l'accorde volontiers en for mulant le vœu qu’t lie ne soit ni trop publi que, ni trop publiée. Gardez-vous de sus citer la panique. » Ce que vous montrera cette enquête, c’est qu’à côté des maux propres à l’agri culture, il y a à envisager les conditions de fermage et de propriété. » Les rapports de propriétaire à fermier sont-ils partout et toujours ce qu’ils doi vent être ? » Votre rapport m’éclairera. » Pour terminer la journée, les invités se sont rendus au palais de l’Exposition, où un punch était offert par la direction aux représentants de la presse. La salle des Fêtes était admirablement éclairée par la lumière électrique. Après quelques toasts, on s’est enfin séparé et les ministres ont regagné Paris par un train spécial. V. Taunay....

À propos

La Gazette est le tout premier journal français à paraître grâce au soutien du cardinal de Richelieu. Créée en 1631 par Théophraste Renaudot, qui s’était vu octroyer ce privilège du Roi Louis XIII, La Gazette était la seule publication habilitée à annoncer publiquement les nouvelles venant de l’étranger. Il s’agissait de l’organe quasi officiel du Conseil du Roi détenant le monopole de l’information diplomatique et parfois des affaires intérieures. D’abord hebdomadaire, il devient quotidien à compter de 1792.

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