Extrait du journal

net anglais : le traité de commerce, et le manque d’homogénité de ce cabinet. Le succès est assuré. Dès lors, pourquoi a-t-il donc sacrifié des combinaisons dont l’issue, à l’en tendre, ne pouvait être douteuse, à une question d’amour-propre dans le Parle ment? Le succès de l’affaire d’Egypte était chose assez grave pour primer, chez un ministre, toute autre considération, d’au tant plus que la Chambre ne s’est en gagée qu’à contre cœur dans un con flit avec le ministère ; qu’elle y a été provoquée par M. Gambetta lui-même ; que la question de la révision pouvait très bien être ajournée, que c’était le devoir du président du conseil d’évfter toute crise jusqu’au moment où la question égyptienne aurait reçu la so lution qu’il s’estimait certain de faire prévaloir. Si donc M. Gambetta avait raison dans ses affirmations d’aujourd’hui, il aurait trahi de la manière la plus for melle les intérêts qui lui étaient con fiés. Ou l’imbécillité, ou la trahison. Voilà les deux termes entre lesquels il lui faut choisir. La justification qu’il essaie ce matin, dans la République française, conclut à la trahison. S’il faut le prendre au mot c’est une des trahisons les plus criminelles dont le chef d’un ministère puisse se rendre coupable. M. Gambetta cherche évidemment à s’en faire accroire.Mais l’affection qu’il met à se faire passer pour un traître fait juger sa moralité politique et donne la mesure de son patriotisme de pa rade. J. Bourgeois....