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La Greffe générale, 15 décembre 1917

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La Greffe générale
15 décembre 1917


Extrait du journal

d’amochés vous êtes, Fils d’amochés vous resterez, pour le. grand plaisii des pauvres bougres que vous aurez l’honneur de représenter. Et puis... et puis... il y a le Civil, Monsieur le Civil ! Attention ! Petit Canard. Tâchez de vous présenter d’une façon fort civile, capable de retenir l’intérêt de ce juge impitoyable. Dites-lui bien, à ce malheureux restrictionné de l’arrière, que vos parents désirent avant tout être compris, connus sous leur jour véritable, qu’ils vous ont conçu sim plement dans le but de communiquer aux Français en veston une gaieté nullement feinte, nullement factice en un mot réelle et sincère. Dites-lui que nous ne voulons pas exciter la pitié de nos contemporains, étant nousmêmes très satisfaits de nos blessures. Nous n’avions certes pas, au temps lointain de la paix, pareille excuse aux défectuosités de notre anatomie : aujourd’hui, nous pouvons tous — Oui, ma chère — donner l’illusion d’un ex-Apoilon victime de la guerre. Dites-lui, enfin, qu’il est infiniment plu^ aisé de passer quelques secondes de sa fichue vie à se faire casser la g..., que de s’ingéniet^ durant tout le reste de son existence, expliquer pourquoi cette g... bien-aimée" est restée à l’abri de l’orage... Ouf 1 c’est fini]! Et maintenant, envolez-vous en confiance, allez clamer à vos innombrables (?) amis le chant de guerre de notre confrérie :...

À propos

La Greffe générale, ou l'« organe des blessés de la face », était un journal rédigé par des patients de l’hôpital du Val-de-Grâce à Paris pendant la Première Guerre mondiale. Ce journal éphémère, dont huit numéros existent, parut entre décembre 1917 et juillet 1918.

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