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La Lanterne, 11 juillet 1896

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La Lanterne
11 juillet 1896


Extrait du journal

Parce qu'elle était toute petite (bien qu'elle eût seize ans déjà), elle se plaisait en des caprices de fillette, et parce qu'elle était infiniment jolie (jolie à ce point que les roses qui ne se mouraient pas à cause d'elle d'envie se mouraient d'amour pour elle!), elle avait des orgueils impérieux d'Omphale ou de Cléopâtre. A vrai dire, c'était une fille paysanne appelée Pascaline, — les gens pressés disaient : Line, — et son métier fut de vendre des grenades au marché de Pampelune. Mais vous auriez longtemps cherché, avant de trouver, même de princesse, des cheveux d'or radieux comme elle avait les siens, et, même de reine, d'aussi étoilées prunelles que les siennes, et, même d'impératrice, une bouche qui fût comparable à la fraise crevée de ses lèvres....

À propos

Le quotidien La Lanterne fut lancé le 21 avril 1877 à Paris par Eugène Mayer – alors coulissier à la Bourse – avec le soutien actif des radicaux de Lyon. Il connut d’abord un important succès grâce à une ample campagne de presse et à son soutien véhément du boulangisme. Titre phare de la presse radicale, le journal voit son influence s’affaiblir considérablement durant l’entre-deux-guerres avant de disparaitre définitivement en décembre 1928.

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