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La Lanterne, 20 août 1884

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La Lanterne
20 août 1884


Extrait du journal

« Nous sommes à Pékin aujourd'hui ; mais, qui oblige l'empereur d'en faire toujours sa capitale, au lieu de l'établir à cinq cents lieues de là, et hors de notre portée. Il n'y a a pas de traités que l'on ne puisse éluder, et, si l'on ne veut pas de nous en Chine, si nous n'y entrons que par la force, nous n'y serons jamais en sécurité, à moins de la conquérir en entier et de la couvrir de nos soldats ; mais. avant d'en venir là, il faudrait étudier ce qu'à coûté la conquête de l'Inde, composé le plus hétérogène qu'il y ait de peuples qui se haïssent, tandis que nous avons réunis sur le territoire chinois, un tiers de l'humanité qui pensent, veulent et remuent comme un seul homme. Pourquoi donc s'acharner à une chimère?.., En attendant, nous serons pires que des bourreaux, car ceux-cine font que leur devoir; nous sommes des chirurgiens qui forçons, au nom de la science, un homme assez bien portant à se faire saigner tous les jours, et puis, nous exigeons le paiement de notre peine !. »...

À propos

Le quotidien La Lanterne fut lancé le 21 avril 1877 à Paris par Eugène Mayer – alors coulissier à la Bourse – avec le soutien actif des radicaux de Lyon. Il connut d’abord un important succès grâce à une ample campagne de presse et à son soutien véhément du boulangisme. Titre phare de la presse radicale, le journal voit son influence s’affaiblir considérablement durant l’entre-deux-guerres avant de disparaitre définitivement en décembre 1928.

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