Extrait du journal

Ce n'est, certes pas le langage du poète que font entendre à leurs victimes. ces ignobles trafiquants de chair humaine, dont, enfin, les tribunaux s'occupent actuellement. Mais, en termes moins purs, en phrases plus doucereuses d'abord, plus brutales ensuite, et, finalement ordurières, ce sont même promesses alléchantes et trompeuses, dont se servent les traitants pour attirer, 'énerver et séduire les malheureuse qui prêtent, trop facilement hélas, une ore-ille attentive à leurs discours que la misère,le plus souvent, et souvent la prédisposition au 4 vice, font écouter par les blanches dont la traite a de tout temps existé, qui se pratique sous tant de formes, qui commence au village, se poursuit à l'usine, à l'atelier, et plus élégamment peut-être, mais tout aussi criminellement, dans toutes les sphères de ce que l'on est convenu d'appeler la Société, sans que certaines .antiques et familiales demeures en soient épargnées, tant il est vrai que l'or ébloui, aveugle, et fait taire les consciences, pourvu que la légalité lui serve d'excuse.....