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La Lanterne, 17 février 1879

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La Lanterne
17 février 1879


Extrait du journal

Un peuple ne peut pas, cependant, se passer de chant national, et cela pour une infinité de raisons, parmi lesquelles je veux m'en tenir à celle-ci : quand des habitants d'un pays veulefit témoigner 'de leurs sympathies pour une nation étrangère, que font-ils ? Ils jouent l'air qui exprime le mieux le génie, les traditions, l'état politique et social de cette nation, ce qui s'appelle, en un mot, l'air national. C'est ainsi que dans les fêtes internationales, si nous voulons fèter les Anglais, nous leur faisons entendre le God savë the queen, Nous en faisons autant pour les autres nations. Il faut donc bien que nous aussi, Français, nous avons un chant national que les étrangers puissent nous faire entendre quand ils tiennent à. affirmer leurs bons sentiments à notre égard. Donc, rien qu'à ce seul point de vue des relations entre peuples, un chaut national est indispensable....

À propos

Le quotidien La Lanterne fut lancé le 21 avril 1877 à Paris par Eugène Mayer – alors coulissier à la Bourse – avec le soutien actif des radicaux de Lyon. Il connut d’abord un important succès grâce à une ample campagne de presse et à son soutien véhément du boulangisme. Titre phare de la presse radicale, le journal voit son influence s’affaiblir considérablement durant l’entre-deux-guerres avant de disparaitre définitivement en décembre 1928.

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