Extrait du journal

L Répondant à la République Française et à la Liberté, M. Jaurès n'admet pas qu’on l’accuse d’abandonner la R. P. pour complaire aux radicaux-socialistes désireux de se débloquer avec les unifiés. Cependant ses explications n’expliquent rien. Il est intéressant sans doute de rappeler que le socialiste Considérant fut, il y a soixante lus, le promoteur de l’idée et que, depuis le programme dErfurt, en 1891, le parti socialiste allemand avait adopté le principe de la réforme que les socialistes français ont à leur tour fait leur, de même qu’en Suisse, en Angleterre et en Belgique les socialistes sont tous épéistes. Mais ce rappel historique ou celte revue de l’étranger n’empêche point qu’aujourd'hui, et en France, M. Jaurès ne fasse actuellement passer la réforme électorale au second plan de son action politique, alors qu’il s’était engagé antérieurement, par les serments les plus solennels, à ne jamais la faire déchoir de ce rang privilégié. Et comme il se trouve, par hasard, que cette défection — nous ne disons pas ce parjure — écarte le principal obstacle à l’accord radico-collectiviste, on ne peut guère ne pas constater à quel point ce dernier apparaît précieux à M. Jaurès......