Extrait du journal

La postérité saura enfin que, parmi le nombre infime d’ouvriers qui ont augmenté les connaissances humaines, cet « ouvrier d’airain » a plus haute ment affirmé que les autres l’existence d’une connaissance divine. Herder disait : « Notre humanité » n’est que le bouton d’une fleur qui » doit éclore. L’état présent de l’homme » est le lien qui unit deux mondes. » Pasteur, lui, moins littéraire et plus humble, disait : « Quand ou a bien étu» dié, on revient à la foi du paysan » breton. Si j’avais étudié plus encore, » j’aurais la foi de la paysanne bre» tonne. » Pasteur sera l’un des hommes qui auront le plus fait pour démontrer l’affinité naturelle de la religion et de la science, démonstration dont Joseph de Maistre attendait, dans un prochain avenir, le renouvellement de la société moderne que le Père Gratry célébrait comme l’œuvre de demain. Lorsque Tobie rencontra le poisson qui menaçait de le dévorer, il s’effraya d’abord : « Seigneur, il m’envahit », criait l’enfant, comme nous disons de la science qui nous envahit de toutes parts. — « Ne crains rien de ce monstre, » lui dit l’ange, et amène-le à toi : tu » te nourriras de sa chair. » Ainsi fit Pasteur ; ainsi feront les Chrétiens du prochain grand siècle. Ils prendront et amèneront à eux le monstre. Et la science les nourrira. JULES DELAHAYE. Chantocelle, par Cressanges (Allier)....