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La Patrie, 16 septembre 1899

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La Patrie
16 septembre 1899


Extrait du journal

Ce que l’opinion voit très clairement, par exemple, c’est que cette tyrannie incohérente existe, que toutes les libertés sont violées ou menacées gravement que nous revenons tout doucement à la Bastille, aux lettres de cachet et au Cabinet noir, que beaucoup d’honnêtes gens sont sous les verrous, tandis que les pires anarchistes se promènent la canne à la main, que la police fait, depuis près d’un mois, le blocus d’une maison de Paris et y retient en proie à la famine et aux épidémies Guérin et ses compagnons, dont le seul tort est de ne pas chérir les Hébreux, et qu’enfin Paul Déroulède, que le jury de la Seine avait fait sortir triomphalement de la Conciergerie, prison de Hoche, va bientôt être incarcéré au Luxembourg, prison du maréchal Ney, où les vieux Caïphes du Sénat le condamneront, après l’avoir convaincu de son seul crime, qui consiste à être le meilleur et le plus populaire des Français....
La Patrie (1841-1937)

À propos

Fondé en 1841 par Auguste Lireux, La Patrie, journal quotidien, politique, commercial et littéraire est un quotidien d'information générale du Second Empire. Considéré comme un journal pro-impérial, il fut racheté par l'homme politique Théodore-Casimir Delamarre en 1844, aussi propriétaire de La Commune et L’Esprit Public, qui en fit un journal du soir.

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