Extrait du journal

Certes, la présence Je su tonte 11c lui annonçait rien de bon. Bien que fort troublé, il comprit aussitôt que la police l’avait décou vert malgré son faux nom, et que la terrible Arthémise avait su, par M. de Brumelle, qu’il était à Luerna. Maintenant, plus do doute, il n’y avait plus à se faire illusion : le juge d’instruction savait tout; il était perdu. Il tremblait comme secoué par une fièvre violente, ses dents claquaient et lu sueur de son front coulait a grosses gouttes sur son visage livide. Cependant il crut voir luire un rayon d’espoir et il saisit cet espoir comme le marin qui tombe à la mer s’accroche à la bouée de sauvetage. Il se dit que si sa tante était là, près de lui, c’était pour le sauver. La vieille fille, les yeux pleins de flammes, les traits contractés et les lèvres frémissantes, se tenait devant lui, raide, silencieuse. — Oh I ma tante, ma chère tante I s’écria-t-il en s’avançant pour l’em brasser. Elle le repoussa. — Je ne suis plus votre tonte, mon sieur, dit-elle d’une voix creuse; je ne suis plus rien pour vous, de même que vous n’êtes plus rien pour moi. Aussi n’allez pas vous méprendre sur le motif do ma présence ici; je suis venue à Luerna, monsieur, voulant remplir envers vos ancêtres et les miens un dernier et pénible devoir. » Vous aviez un nom, un beau nom, xizue votre père vous avait transmis...