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La Petite Gironde, 17 mai 1883

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La Petite Gironde
17 mai 1883


Extrait du journal

La commission de l’armée — après de longs re tards auxquels la mort de Gambetta, qui fut son pré sident, n a pas été étrangère — vient enfin de termi ner son œuvre en ce qui touche la révision de la loi de 1872 sur la durée du service actif. Le rapporteur, M. Bal lue, ancien chef de bataillon d'infanterie, a dé posé sur le bureau de la Chambre le projet de loi élaboré par la commission. Ce projet de loi, quoique composé d’un assez grand nombre d’articles, repose sur un plan très simple. Il abaisse à trois années au lieu de cinq la durée du service actif en temps de paix pour tous les conscrits capables de porter les armes. Par conséquent, plus de tirage au sort, plus de dispenses conditionnelles pour les futurs mem bres de l'enseignement et les futurs ministres des cultes, plus de seconde portion du contingent, plus de volontariat d’un an impliquant un versement de 1,50} fr. Ces réformes édictées, le projet reprend et codifie à nouveau, en y introduisant quelques cor rections judicieuses, les dispositions de la loi de 1872. Rien ne serait sensiblement modifié en ce qui con cerne les dispenses a titre de soutien de famille et les dispenses dites légales accordées en temps de paix aux fils aines de veuves, aux aînés d’orphelins, aux frères puînés de militaires sous les drapeaux, etc. 11 est certain que les principales des modifications qu’on propose d’apporter à la loi de 1872 ne rencon treront pas d’opposition sérieuse. La réduction du service à trois ans, attendue avec impatience par les populations, préconisée depuis plus de dix ans par des généraux d’une haute valeur comme le général Trocliu, promise dans la plupart des programmes électoraux de 1881, est acceptée en principe par...

À propos

Au début simple déclinaison à prix modique du journal La Gironde, La Petite Gironde devient de plus en plus autonome à la fin des années 1880, lorsque sa diffusion dépasse – et de très loin – celle de son vaisseau-mère pour atteindre les 200 000 exemplaires à l'orée de 1914. Centriste modérée à l'origine, sa ligne éditorialse se droitise au fil des ans, jusqu'à devenir proche de celle de L'Action française dans l'agitation de la Première Guerre mondiale. Sans surprise, le journal sera collaborationniste en 1940, puis interdit en août 1944.

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