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La Petite Gironde, 29 mars 1907

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La Petite Gironde
29 mars 1907


Extrait du journal

Un de nos lecteurs m'écrit, au sujet des quelques observations que j’ai présentées nur les valeurs mobilières dans mon der nier article : « Vous avez oublié l’impôt de mutation, le plus lourd de tous, puis que dans le cas présent il représente à lui seul 8 %. Donc, en fait, ces heureux capitalistes paient 12 % sur leur revenu, car peu leur importe que l’on décore de noms spéciaux tels ou tels impôts, le to tal seul les intéresse. Ainsi la petite épargne, le paysan, l’ouvrier économe qui péniblement parviennent à s'acheter une « Ville de Paris » ou tel autre titre similaire paient au mo'ns 12 % de leur revenu. Je dis m au moins», car U peut arriver que moins la faculté d'achat est grande, plus l'impôt est lourd. C’est ce qu’on pont appeler mi privilège dégres sif. » Mon correspondant appuie ses dires sur des calculs absolument concluants. Je n’avais point oublié l’impôt de mutation, mais ne parlant qu’incideinment des va leurs mobilières, je m’étais borné à cons tater qu’elles n’échnppcnt pas à l'impôt. Les réflexions de mon correspondant con firment ma thèse avec plus de force et mo fournissent un argument péremptoire en faveur de mon système. Un autre rie nos lecteurs — tin rural, celui-là — me fait remarquer que « si l’on établit l’impôt en se basant, sur le prix du terrain ou sur la nature des ré coltes, on fera une grande injustice ». A l'appui de cette opinion, il cite un cas fiarticulier, puis <1 ajoute : « L'Impôt sur a terre doit être établi pur catégories, suivant la valeur végétale de la terre pu re à l’état naturel du sol. Les terra’ns d’une même catégorie, qu ils soient en prairies, en vignes, en terres labourables ou en jardins doivent payer la même taxe, chacun étant libre de mettre ce qu’il veut. » Je crois que nous arriverons facilement à nous mettre d’accord. Quand je parle de prendre le prix du terrain comme coef ficient destiné à établir plus de justice dans la répartition de l’impôt-, je n'en tends pas dire qu’on devra, pour chaque parcelle de terre, s’enquérir exactement de sa valeur vénale, et l’imposer en con séquence. J’entends qu’on devra prendre pour coefficient de chaque catégorie le prix moyen du terra:n de cette catégorie dans la commune. Ce ne sera pas absolu ment mathématique; il y aura des cas particulière où le calcul ne répondra qu’approximativement à la réalité. Trou vez donc, dans n’importe quel système d’impôts, une précision absolue pour tous les cas d’espèce ! Quand je prends la rtasslfiration du ministre de*t finances entre les différente genres de culture, je ne veux pas dire qu’on taxera différemment deux terres de même valeur suivant la nature de leurs produits. J’envisage simplement les cultures spéciales : les vignobles, les grandes exploitations de céréales, les...

À propos

Au début simple déclinaison à prix modique du journal La Gironde, La Petite Gironde devient de plus en plus autonome à la fin des années 1880, lorsque sa diffusion dépasse – et de très loin – celle de son vaisseau-mère pour atteindre les 200 000 exemplaires à l'orée de 1914. Centriste modérée à l'origine, sa ligne éditorialse se droitise au fil des ans, jusqu'à devenir proche de celle de L'Action française dans l'agitation de la Première Guerre mondiale. Sans surprise, le journal sera collaborationniste en 1940, puis interdit en août 1944.

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