Extrait du journal

— Oui, dit le notaire, il fera son che min ! Heureusement il ne ressemble pas à son père 1 soit dit sans vous offenser, madame Pascal. — Oh! ça ne m’offense pas, monsieur Barré, ça ne m’offense pas du tout ! Vous avez raison : mon mari, vous le savez bien, m’en a fait voir de toutes les cou leurs ! — Oui I — S'il avait voulu, pourtant... S'il avait été travailleur, rangé et économe, nous serions quasiment riches à présent l — C’est vrai I — Mais quoi, on ne se refait pas ! Mon pauvre Pierre est né bambocheur ! Il n'est pas méchant, allez I Dès qu’il a fait une bêtise, il s'en mord les poings. — Trop tard ! — Oui... puisque la bêtise est faite f Mais, tout de même, je ne lui en veux pas. Dame, il m’a donné mon Frédéric, et, voyez-vous, à cause d-o cela, je l’aime encore, malgré tout ! — Pas moins, madame Pascal, qu’il vous a mise plus d une fois dans l’em barras ! — Je ne le nie pas. — Et que vous avez dù trimer ferme, el toute seule, pour élever votre fils ! — C’est encore vrai; mais c’était pour le petit, et ça me faisait plaisir 1 — Allons, je vois que vous êtes toujours la même : vaillante et philosophe : — Vous êtes bien bon, monsieur Barré ! — Et... qu’est es qu’il y a pour votre service? • La fleuriste tira de son sac un papier, qu’elle examina, puis elle poursuivit : — D’après mon compte, Je dois avoir chez vous, monsieur Barré, deux mille soixante-qulnse francs et quarante-cinq centimes î — Madame Pascal, tous êtes l’ordre mê me, Je le eaie; par cf—éousnt k...