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La Petite Gironde, 3 février 1888

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La Petite Gironde
3 février 1888


Extrait du journal

il redescendait sans conclure. Un peu fatigué de ses ascensions suc cessives, fie ne Moulin alla déjeuner dans un petit restaurant de la place de la Bas tille. . „ Par habitude, par instinct si 1 on veut, il revenait clans lo quartier où il était né, où il avait grandi, où il avait connu et aimé Paul Leroy or, Angèle, Aboi et Berthe. Volontairement, il prolongea son repas afin de rester assis le plus longtemps possible. — De midi à quatre heures, so disait-il, je grimperai bien une soixantaine d’éta ges, et ce soir les jambes me rentreront dans le corps ! Se sentant à peu près reposé, il reprit ses coures et descendit la rue Saint-An toine, cherchant toujours. Tout en marchant, il s’engagea dans une petite rue qui conduit à la place Royale, et chercha des yeux la maison qu’avait habitée Paul Leroy or et où lui-même, en revenant à Paris, il était allé prendre les premiers renseignements sur la lamille do son ancien patron. Quand il revit cotte maison, son cœur se serra. Un écriteau était accroché au-dessus de la porto monumentale. Cet écriteau indiquait un petit logement à louer. „ . — Ali! par exemple, murmura fie ne Moulin, si je déniche là ce qu’il me faut, ça sera singulier... La logo du concierge se trouvait do l’autre côté d’un grand escalier aux lar ges marches de pierre usées par les pas de nombreuses générations, et aux ram pes de fer forgé d’un beau travail. La concierge, brave femme d’une qua rantaine d’années, suffisait seule à ses fonctions de haute confiance, car son mari occupait un emploi dans une maison de banque du quartier. La digne personne finissait de tlejeuner. La loge se fermait par une porte basse, surmontée d’un vitrage mobile, ouvert en ce moment. ... René Moulin introduisit dans 1 ouver ture la* partie supérieure de son corps. — Vous avez un petit logement à louer,...

À propos

Au début simple déclinaison à prix modique du journal La Gironde, La Petite Gironde devient de plus en plus autonome à la fin des années 1880, lorsque sa diffusion dépasse – et de très loin – celle de son vaisseau-mère pour atteindre les 200 000 exemplaires à l'orée de 1914. Centriste modérée à l'origine, sa ligne éditorialse se droitise au fil des ans, jusqu'à devenir proche de celle de L'Action française dans l'agitation de la Première Guerre mondiale. Sans surprise, le journal sera collaborationniste en 1940, puis interdit en août 1944.

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