Extrait du journal

De«ei_de« là. La Crise de l’Apprentissage. Il y a une crise de l’apprentissage, ou, plus exactement, celte crise, qui existe de puis de nombreuses années, en est à sa période aiguë, toutes les conséquences dé sastreuses pour les industries nationales arrivant en ce moment à échéance. On a semé le vent à toute volée, on récolte la tempête : c’était fatal. Dans toutes les cor porations de métiers manuels, les patrons se plaignent de ne plus trouver de jeunes ouvriers intelligents, habiles et actifs, pour remplacer ceux qui disparaissent forcément par suite de vieillesse ou de mort. De tou tes parts sont jetés des cris d’alarme ; et l’on fait appel aux pouvoirs publics pour remédier promptement à une situation qui devient de plus en plus périlleuse et menace de tarir les sources vives de la prospérité économique du pays. A la fin de l’année dernière, le président de l’Association française pour le dévelop pement de l’enseignement technique en France, vice-président du conseil supérieur de cet enseignement au ministère du com merce et de l’industrie, donc un homme très renseigné sur la question, M. Leroy, député de l’Eure, déclarait, dans une conférence, que si l’apprentissage, sous sa forme an cienne, n’a pas disparu tout à fait, il n’est plus, en réalité, qu’un souvenir dans la plupart des métiers'; et que, sur les six cent mille enfants de treize à dix-huit ans qu’em ploient l’industrie et le commerce, il y en a les neuf dixièmes, soit un demi million,...