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La Petite Gironde, 9 avril 1881

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La Petite Gironde
9 avril 1881


Extrait du journal

Une Crise en Italie Nous disions hier que le gouvernement italien avait, sans hésitation, reconnu que la France a le droit de châtier les tribus tunisiennes qui ont violé son territoire et pillé ses nationaux, et de prendre ses précautions pour assurer la sécurité de ses frontières algériennes. Cette déclaration a été faite mercredi, au Parlement italien, par M. Cairoli, président du conseil, au cours d’une interpellation sur les affaires de Tunis. Les interpellaient ne se sont pas tenus pour satisfaits de cette réponse très correcte. Ils ont déposé une motion de blâme dont la discussion a été renvoyée au lendemain. Jeudi, le débat a eu lieu. Le ministère Cairoli a fait réclamer par un de ses amis l’ajournement indéfini de la motion de blâme. Sa demande ayant été repoussée par 192 voix contre 171, il a remis sa démission entre les mains du roi Humbert, et l’Italie se trouve assez inopinément en pleine crise gouverne mentale. Si ce vote signifiait purement et simplement que l’Italie entend s’opposer par tous les moyens...

À propos

Au début simple déclinaison à prix modique du journal La Gironde, La Petite Gironde devient de plus en plus autonome à la fin des années 1880, lorsque sa diffusion dépasse – et de très loin – celle de son vaisseau-mère pour atteindre les 200 000 exemplaires à l'orée de 1914. Centriste modérée à l'origine, sa ligne éditorialse se droitise au fil des ans, jusqu'à devenir proche de celle de L'Action française dans l'agitation de la Première Guerre mondiale. Sans surprise, le journal sera collaborationniste en 1940, puis interdit en août 1944.

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