Extrait du journal

subordonnés de Mercier, tout en lui arrachant l'honneur, l’ont laissé vivre. Ils n’ont pu se décider à avouer, du premier coup, les « circostances atténuantes ». Le Petit Journal a, hier, infesté Paris d’une édition portant ces simples mots : « Dreyfus est condamné à dix ans de détention. » In transigeant, qui avait déjà mis en page la nouvelle de la condamnation à perpétuité, a dû se contenter d’annoncer la nouvelle : « Dreyfus est condamné », sans plus. Quant à la Libre Parole, qui a des relations plus étroites avec l’Etat-Major, elle y est allée carrément de son faux : « Dreyfus condamné à la détention perpétuelle ! » Il faudra vraiment de la persévérance pour arracher la France à ces gens-là 1...