Extrait du journal

AMOUR, AMOUR ! Décidément, l’amour règne en maître dans les cours autrichiennes et allemandes. II pique de ses flèches archiducs et princesses, et quand il les tient, on peut bien dire : Adieu, prudence ! Hier, c’était la princesse Louisc-Maric-Antoinette, archiduchesse .d’Autriche, fille du grand-duc de Toscane et femme du prince Frédéric, héritier de la couronne de Saxe, qui jetait sa future couronne par-dessus les moulins... de la Suisse. Et ce n’est qu’un nouveau scandale à ajouter aux histoires princières des dernières années. C’était d’abord une princesse qui s’enfuyait avec un tzigane ; puis la fille d'un roi qui renonçait à toutes ses prérogatives pour épouser un comte ; puis une autre princesse qui délaissait son époux et duc pour suivre un petit officier ; enfin voici une princesse héritière qui se sauve comme une héroïne d’opérette, et pour corser ce livret digne de la musique d’Offenbach, le frère de la princesse, l’archiduc Léopold-Ferdinand, serait lui aussi de la fête, ayant enlevé une petite bourgeoise. Ohé 1 ohé 1 On danse le chahut dans ce « Crépus cule des dieux et des rois »....