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La Petite République, 5 octobre 1907

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La Petite République
5 octobre 1907


Extrait du journal

Il n’y eut pas d’incidents, mais beaucoup de cris que domina la « Chanson des apaches ». L’animation était grande, hier matin, à la gare de Bercy, où les « joyeux » du recrute ment de Ja Seine avaient été convoqués pour neuf heures. Quatre-vingt-douze d’entre eux devaient être mis en route pour rejoindre les bataillons d’Afrique. Cinquante-six ont manqué à l’appel et parmi les trente-six qui ont quitté Paris sous bonne escorte, deux d’entre eux qui s'étaient attardés dans les débits avoisinants durent être menés jus qu au wagon par des agents et des soldats. Un important service d’ordre avait été as suré sous la surveillance de M. Sabatier, commissaire spécial adjoint à la gave de Lyon et de M. Michel, officier de paix du 12e arrondissement, par 50 gardiens de la paix, une dizaine d’inspecteurs de la Sûreté, un piquet du 89® d’infanteno et 10 gendarmes. L "embarquement s’effectuait tout au fond do la cour des marchandises, sur une voie» de raccord. Les sous-officiers et caporaux choisis au 89® parmi les plus énergiques, as suraient l’installation des « joyeux » dans les deux wagons de troisième classe qui leur étaient réservés. Chacun d’eux recevait, avant de monter dans son compaîtiment, une couverture de campement, un pain de munition, une» ration de vin et des vivres, sans préjudice des provisions de bouche et des bouteilles de vin dont les musettes ou les valises dos conscrits étaient abondamment pourvues. Pendant deux heures, ce ne furent aux portes de la gare et chez les marchands de vins des alentours que scènes bruyantes, longues effusions, chants et cris variés que dominaient la t'hanson des ioyeux, Y Inter nationale et te Refrain des apaches. Les par tants échangeaient avec leurs amies les derniers serments de fidélité et renouve laient avec les « poteaux » qui les accompa gnaient, les tournées du départ. Enfin, à onze heures, les retardataires prenaient place, non sans quelques invectives à l’a»...

À propos

La Petite République française – puis socialiste de 1898 à 1905 – fut une feuille républicaine à cinq centimes lancée en 1876 qui connut un succès relatif dans les premières années de la Troisième République. Satellite de La République française de Gambetta, les deux publications deviennent indépendantes en 1878 avant que la diffusion du journal ne s’amenuise à la mort de ce dernier en 1882.

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